• Les productions sur le web 2.0 peuvent s’adresser à différents publics : la classe, l’institution ou le monde.

    Dans cette vidéo, les professeurs de Grenoble 3 explicitent les paramètres à prendre en compte.

    Il est important que l’apprenant se positionne comme internaute/acteur social et non pas comme apprenant de langue étrangère pour que sa production soit bien accueillie.

    Il faut veiller à un juste équilibre entre la forme et le sens. Les codes socioculturels doivent être intégrés tels que :
    *mode d’adresse
    *correction linguistique
    *ligne éditoriale
    *cadre rédactionnel
    *règles de genre.

    Bref, il est nécessaire que l’apprenant ait tous les atouts pour s’insérer dans le flux des échanges. Un travail d’analyse en amont peut être nécessaire.

    Le niveau de compétence en langue est également à prendre en considération. Il est indispensable de choisir un site, une tâche en adéquation avec le niveau de langue et les profils des apprenants.

    Pour les débutants, il sera donc judicieux de choisir une production courte avec un lien étroit entre lecture et écriture (TV5monde et sa blogosphère peut être un site ressource).

    Un dernier prérequis, avant de nous lancer dans une telle aventure, est de prendre en considération les dispositions des apprenants à publier leurs images, et à s’investir dans une telle tâche.

    Pour conclure, il est important de veiller :
    - au temps nécessaire pour intégrer une communauté ;
    - aux conditions de réception des productions ;
    - au développement des compétences numériques nécessaires ;
    - à l’adéquation des tâches pour un contexte hétéroglotte ou homoglotte.

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  • François Mangenot présente au cours de cette vidéo quelques applications intéressantes pour l’enseignement des langues.  

    Conole & Alevizou (2008) de l’Open University ont listé 10 catégories d’applications en fonction de ce qu’elles permettent de faire :

    • sites de partage et/ou de manipulation de vidéos et photos
    • messagerie instantanée
    • espace de conversation et clavardage
    • blogs
    • jeux en ligne
    • mondes virtuels
    • sites de partage de liens
    • wikis
    • sites d’édition en ligne
    • réseaux sociaux

     Centrons-nous sur la didactique dont 3 critères nous permettent de souligner l’intérêt de 4 grandes familles d’applications :

     *le degré de guidage des productions (ex : VDM)

     *le lien lecture/écriture (y a-t-il des exemples de commentaire qui peuvent inspirer l’écriture ? ex : tripadvisor)

            *quelle diffusion (des commentaires/évaluations telles que j’aime sont-ils possibles y
            aura-t-il interactions ?).

     Les 4 grandes familles de sites auxquelles peuvent s’appliquer ces critères sont les suivantes :

     *les réseaux sociaux généralistes (tels que FB où il y a très peu de guidage, l’enseignant devra alors formuler des consignes claires) ;

     *les outils de création, dépôt multimédia (ex : prezi)

     *site d’échanges thématiques (cuisine, voyage, ex : live my food)

     *sites d’humour (Birds dessinés, Tu sais que, VDM etc. Il faut alors veiller à un accompagnement socioculturel car l’humour est subjectif et certains commentaires ou créations ne sont pas sujets à modération).

     Les sites qui apparaitraient les plus intéressants seraient les réseaux thématiques (des textes à lire peuvent jouer le rôle d’exemple). Ils permettent une diffusion « authentique » et un guidage d’écriture dans certains cas. Le professeur est alors une personne ressource plus que de transmetteur de savoir.

     

     

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  • Dans cette première vidéo liée au thème de web social, Thierry Soubrié explique qu’aujourd’hui, grâce au web 2.0, tout un chacun peut publier du texte en ligne, sous les formes suivantes :

    *les commentaires
    La FING précise que les commentaires sur les biens et services ont explosé avec internet. Les critiques des professionnels sont relayés au second plan, derrière le grand nombre de personne qui rédige des commentaires.
    Dans la presse les articles sont évalués selon l’accueil des commentateurs. Le Huffington Post valorise ces évaluations par un système de badges.
    La parole est donnée au plus grand nombre, mais il s’agit surtout d’augmenter la valeur marchande du média.
    Les consommateurs, en attribuant des notes, en rédigeant des critiques deviennent de nouveaux acteurs de la construction de la valeur des biens.

    *les forums (ex. doctissimo)

    *les communautés de pratiques ou professionnelles (ex. la BND)

    *les nouveaux outils et services du web qui permettent de collaborer et construire collectivement des connaissances (ex. mindmap, wikipédia, pearltree…)
    Le consommateur devient de plus en plus actif. La différence entre professionnel et amateur s’amenuise.

    Quel est l’avantage d’introduire ces pratiques en classe ?

    Pour répondre à cette question il est nécessaire de distinguer 3 niveaux :

    1-pédagogique, soit du point de vue de la gestion de la classe : ouvrir la classe et favoriser donc une pédagogie actionnelle ;

    2-didactique, soit du point de vue du décryptage et du guidage de l’action, le triptyque de Houssaye est ici mentionné, lier l’action aux activités communicatives langagières comme spécifié dans le CECRL, le web est alors un outil facilitateur pour les mises en pratique (cf. art. Déjean & Nissen 2013) ;

    3-éducatif, Frastrez & De Smedt (2012) sont cités : « évoluer de façon critique et créative autonome et socialisée dans l’environnement médiatique contemporain » qui souligne, étant donné l’omniprésence d’internet, l’enjeu éducatif majeur que représente savoir publier et appréhender les publications sur le web.

     

    @lire en relation avec ce sujet l’article : Quelles pratiques pédagogiques ?

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  • Cette semaine, l'intercompréhension est le sujet de ce MOOC, ou plus exactement les outils numériques qui permettent le développement de l'intercompréhension (dorénavant IC). Cette dernière repose sur la compétence de compréhension réciproque. Les locuteurs échangent dans leurs langues et se comprennent mutuellement. Cette pratique permet une totale aisance d'expression et respecte la langue de l'autre.

    Christian Degache explique que l’exposition aux langues étrangères est fortement favorisée par internet, la rencontre de personnes étrangères également. Les étudiants sont plus mobiles. Dans le monde éducatif, des projets sont développés pour collaborer à distance et accroitre les compétences en langues étrangères. Une des priorités est de comprendre l’autre dans sa langue.

    On peut parler d’IC acquise ou apprise (par des voyages, des études). Quand les langues sont très proches, c’est leur parenté, leur proximité, qui permet l’échange. On parle alors d’IC inhérente. On peut y avoir recours quand on ne se sent pas très à l’aise pour communiquer dans la langue de l’autre, mais que l’on comprend.

    Selon Jamet & Spita (2010), l’IC est tout d’abord une nécessité, une pratique naturelle et spontanée et une capacité humaine, qui regroupe 3 dimensions : relationnelle, cognitive et interactionnelle. L’IC s’acquiert plus facilement à l’écrit.

    Dans l’enseignement selon Caddéo & Jamet (2013), l’IC peut jouer un rôle de levier didactique, pour une immersion rapide et comparative dans les langues. Le CECRL, page 11, mentionne cette capacité mais elle est, malheureusement, bien souvent oubliée en pratique.

    Ce levier didactique peut avoir différentes fonctions :
    -introduction ou propédeutique à l’apprenance d’une langue cible donnée ;
    - soutien ou renforcement ;
    - revitalisation par immersion ;
    - instrumentalisation.

    La mention de l’IC dans le CECRL fait suite à de nombreux travaux menés dans les années 90 tels que Eurom5, Eurom5, Galatea. Les caractéristiques de ces projets sont les suivantes :
    1-la priorité à la réception ;
    2-l’appui sur les connaissances préalables ;
    3-la stimulation des stratégies ;
    4-le recours à la parenté linguistique ou la proximité des langues (dans la plupart des outils mais pas tous).

    Christian Degache présente 4 outils :

    *Eurom5 est une méthode qui vise le développement de la compétence de la lecture dans 5 langues romanes. Des textes sont soumis aux internautes, ainsi que des aides à la lecture. Il est demandé de lire tout d’abord le texte, avant de lire les aides, le titre est traduit. La motivation du lecteur est clé.

    *Dans Galatea, au contraire, le lecteur aura accès au sens grâce au guidage de questions de compréhension globale et des activités multimédia. La compréhension détaillée comprend des activités ludiques et des aides aussi pour éclairer la compréhension difficile de segments particuliers. Le but est de faire découvrir l’intérêt de la parenté en stimulant les connaissances préalables et la réflexion/comparaison des langues, en suscitant des stratégies. Pour s’assurer des acquis, un bilan est proposé veillant ainsi à l’enrichissement de la « grammaire de la compréhension ».

    *Eurocom décline l’IC à partir de 3 familles de langues européennes. L’ouvrage de référence EuroComRom : Die sieben Siebe, est un ouvrage fondateur de la didactique de l’IC (dirigé par le professeur Meissner). Il est composé d’une introduction à la didactique de l’IC et des 7 tamis qui sont des filtres contrastifs.

    *unilat.org s’adresse à un jeune public

    Christian Degache mentionne que ces outils numériques sont conçus pour atteindre rapidement une compétence d’IC réceptive. Mais ils préparent que de manière éloignée à l’IC dans l’interaction à laquelle prépare mieux ces derniers deux outils.

    *Galanet a une influence importante vue le nombre de personnes qui se sont impliquées. Galanet a permis l’expérimentation de pratiques qui se sont ensuite répandues avec le web social. Galanet inclut une tâche à réaliser et une télécollaboration dans son scénario pédagogique. On peut grâce à Galanet : interagir en ligne pour simuler l’apprentissage en classe ; apprendre et étudier dans une dynamique interculturelle ; atteindre le niveau A2-B1 en lecture dans plusieurs langues ; raviver ses connaissances dans une langue, se relancer. Les finalités de la plateforme est faire découvrir des langues, maintenir la pratique, motiver de nouveaux apprentissages.

    *Galapro a pour objectif d’initier les enseignants à la didactique de l’IC en la pratiquant.

    *Miriadi signifie Mutualisation et Innovation pour un Réseau de l’IC à distance. Son objectif est la diffusion et l’extension d’un réseau.

    Aussi cette semaine, grâce à ce MOOC, j’aurais revu les principes de l’IC qui nous avaient été également remarquablement présentés par Michel Candelier, lors d’une conférence, cette année, à Expolangues. De plus, aujourd’hui, je connais davantage certaines méthodes et certains outils.

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  • Dans cette dernière vidéo du cours relatif à la télécollaboration, Charlotte Dejean-Thircuir et Elke Nissen nous expliquent brièvement comment mettre en œuvre un projet télécollaboratif.

    Dans les grandes lignes, les enseignants planifient, coordonnent, formulent les explications et les consignes et, enfin, évaluent.

    Ses actions s'articulent, notamment, autour des axes suivants:
    - Rechercher un partenaire à l'étranger
         Quelques outils: etwinning et unicollaboration
         A noter: les objectifs des partenaires peuvent être différents (ex: Grenover, Transatlantic Translation, le français sans frontière);
    -S'assurer un soutien institutionnel afin de fiabiliser et pérenniser le projet;
    -Planifier les différentes étapes prenant en compte les calendriers, étapes, rôles de chacun, productions réalisées et réactions en retour;
    -Prendre en considération l'interculturalité et favoriser une "meilleure connaissance d'autrui à travers la communication engagée" (Abdallah-Pretceille, 1996). Car on peut rencontrer une "missed communication" (Ware, 2005), ou une "failed communication" (O'Dowd et Ritter, 2006). Il faut, par conséquent, privilégier les retours réflexifs par rapport aux échanges et les éventuelles incompréhensions qui pourraient survenir.

    Sur la plateforme cultura, par exemple, les tâches sont pensées dans le but d'un conflit culturel et ainsi favoriser "une transformation des attitudes et des représentations initiales" (Byram et Al, 1997).

    L'enseignant accompagne les échanges, en formulant les consignes et explications (relatives notamment aux outils); ils rassurent (en formulant des marques de soutien et d'encouragement); ils agissent en tant que médiateurs culturels (ils repèrent les éléments culturels et effectuent des retours réflexifs).

    Enfin, l'évaluation peut prendre en compte :
    *les progrès langagiers;
    *la participation;
    *la qualité de la tâche;
    *la qualité de la réflexion (via le portfolio)

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